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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 02:50

Quelques pensées sur le leadership
A l’origine du mouvement Adventiste, l’église a été confrontée au problème du leadership, qui était considéré, comme une hérésie, puisque certains s’opposaient à toute forme d’organisation et de direction. Structurer le mouvement et établir une direction semblaient être une tentative diabolique ou anti-biblique.

Les spiritualistes, ont toujours la même tendance de croire que le leadership du Saint-Esprit est suffisant, car toute organisation humaine se discrédite de fait. Toutefois, par delà le problème de la légitimité d’une direction, il est important de savoir quel type de leadership est nécessaire pour l’église aujourd’hui.

On peut noter qu’à travers le temps, il y a eu des périodes propices au développement de certains styles de direction. Plusieurs dirigeants, s’assimilent à des Seigneurs exerçant un pouvoir plénipotentiaire, fondé sur l’égoïsme et la dictature, ce qui paraissait adapté à une certaine époque, et à une mentalité particulière. D’un autre point de vue, certains leaders ont fait la preuve de leur incompétence, en gouvernant de façon médiocre, conduisant le peuple vers l’incrédulité, la rébellion, l’apostasie et la captivité.

Dans l’antiquité, et particulièrement à l’époque des juges et des rois, certains dirigeants, se conduisaient en seigneurs au dessus du peuple, en le commandant, en le maltraitant, et commettant toutes sortes d’atrocités. Leur système de direction, s’éloignant des principes divins, se voyait constamment contesté, par une minorité d’abord, puis par tout le peule suite à l’intervention de prophètes suscités par le Seigneur. On se souviendra de cette phrase célèbre : « Mon petit doigt, est plus gros que les reins de mon père ! » 1 Rois 12 :10. Ces paroles de Roboam, qui lui étaient inspirées par ses jeunes et inexpérimentés conseillers, ont conduit au schisme qui a fait tant de tort au peuple de Dieu par la suite. Jéroboam, désormais roi d’Israël, débutera son règne en installant une nouvelle religion, afin d’empêcher le peuple de se rendre à Jérusalem. Cela fait penser à une époque sombre de l’œuvre aux Antilles où, la mise en place d’un certain bataillon, n’avait pour but, que de nuire aux relations déjà tendues entre le champ et les organisations supérieures. Le leurre dans l’histoire était une utilisation de la prière, aux fins hégémoniques de certains, dont le comportement pourrait les qualifier de gourous. 1Rois 12 : 25 – 29.

Ces constats sont réellement consternants. Moïse lui-même, grand législateur et conducteur du peuple dans le désert dut changer sa méthode de direction, vers une démocratisation du pouvoir, aujourd’hui connu sous le terme, « délégation ». Nombreux sont ceux qui ont du mal à déléguer, ou qui font semblant, mais contrôlent tout et on le dernier mot sur tout. Ceci dénote d’un manque de confiance en eux et des autres, car ils sont incapable d’assumer les erreurs des autres préférant, se désolidariser, lorsqu’ils constatent les effets d’une délégation non assistée. Cer, parfois, délégation pour eux étant synonyme de paresse, ils sont les premiers dérangés par leur propre inconséquence. Le style le plus commun s’appuyant sur le principe du laisser faire, ou du laisser aller, conduisant à toutes les dérives, est caractéristique de ces incompétents jouant aux petits chefs, imposant à leur entourage le silence et la servitude.

On est bien loin, du principe du « leadership serviteur », enseigné par l’exemple de Jésus et encore bien plus loin du « leadership berger », qu’il a démontré tout au long de son ministère : « Matthieu 20:26  Il n’en sera pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur ;

Quand il affirmait : « Je suis le bon berger ! » Jean 10 : 11, 14, il énonçait le grand principe du leadership divin, car en conclusion de tout, le bon Berger donne sa vie pour ses brebis, et intime à ses serviteurs, donc, nous-mêmes, de paître ses agneaux, comme il le demanda à Pierre et les autres disciples. Jean 21 : 15, 16.

 

Ce leadership, fondé sur l’amour et le sacrifice, fait aujourd’hui défaut à pas mal de leaders, qui préfèrent de loin le « leadership servi et profiteur» au « leadership serviteur », et le « leadership prédateur » au « leadership berger ».

 

Un berger quoiqu’aimable et affectueux, ne laissera pas le troupeau le mener, sous prétexte qu’il doit faire plaisir au peuple. Le risque d’une dictature populaire demeure constant. Aaron, s’est bien défendu devant Moïse, en faisant le veau d’or sur la dictée du peuple. Quelle irresponsabilité, pour celui qui deviendra ensuite le Souverain sacrificateur d’Israël !

Le leadership chrétien s’identifie, à la douceur empreinte de fermeté, à la gentillesse guidée par des principes, à la hardiesse, s’opposant à la violence caractéristiques de toutes les dictatures. Le rêve de notre Maître est de pouvoir compter sur des leaders aimants, véridiques et purs. A quel prix cela est-il possible ? Ne l’oublions jamais ! C’est le prix de son sang versé sur la croix.

Apocalypse 5 : 9 « Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ; »

 

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commentaires

J
<br /> Il me semble que la principale différence entre le leadership chrétien et le leadership prédateur réside en ce que le premier s'enracine dans l'altruisme (autre manière de parler de l'amour) tandis<br /> que le second tire sa source d'un narcissisme pervers. Tous les leaders prédateurs ont en commun une faille narcissique inscrite en eux par une expérience infantile malheureuse. La victimisation<br /> des autres est leur façon pathologique de compenser une conscience insatisfaite d'eux-mêmes.<br /> Les leaders chrétiens ont un ego sufisamment sain et une image sufisamment valorisée d'eux-mêmes pour s'ouvrir authentiquement aux besoins des autres et les servir.<br /> <br /> <br />
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