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26 septembre 2017 2 26 /09 /septembre /2017 12:21

En visite chez des amis récemment, j'ai été interpelé par l'un d'entre eux sur ce thème, qui dès l'énoncé m'a surpris. Bien entendu, il aura fallu me convaincre de regarder une certaine vidéo pour comprendre qu'il ne s'agissait pas d'une question farfelue, mais bien d'un trouble causé par une confuse explication contenue dans l'exposé scabreux d'un jeune plutôt convaincu de son discours.

De quoi s'agissait-il? En écoutant attentivement la présentation, outre la confusion engendrée par le titre, j'ai découvert un courant de pensée, assez dangereux pour me pousser à écrire cette réflexion.

Tout d'abord, selon l'orateur, l'utilisation des percussions serait prohibée dans le cadre de l'adoration. Pire encore, tout en admettant l'utilisation des cymbales, le tambourin serait à proscrire. L'énoncé de plusieurs textes dont l'explication reste à vérifier, est le moyen "infaillible" pour démontrer la pertinence du propos.

En premier lieu, je me suis interrogé sur l'honnêteté du titre. "Le sanctuaire et la batterie". Je me suis tout de suite demandé quelle relation pourrait bien exister entre le sanctuaire et l'instrument cité? J'ai vite compris, qu'en réalité, le problème posé, n'avait rien à voir avec le sanctuaire en lui même, mais plutôt, l'utilisation de la batterie Jazz dans la liturgie, ce qui est un autre problème.

Quant à la démonstration qui vise à diaboliser les percussions ainsi que le tambourin, il faudra bien comprendre que l'orateur a vraiment une dent contre la batterie, et ne voudrait la voir apparaître nulle part. Mais, je crois que c'est un autre problème.

Si je trouve dangereux de conduire ainsi le débat, c'est parce qu'il remet en cause, Ezechiel 28, dans ce qu'il constitue le texte fondateur d'une musique céleste, agrémenté d'instruments aussi particuliers que le tambourin, la flute et bien d'autres qui agrémentent le culte et l'adoration.

Avant d'entrer dans plus de détails, posons nous la question. de quel sanctuaire l'orateur parle t-il? Ezechiel 28 nous place devant le trône de Dieu où le chérubin protecteur, plus connu sous le nom de Lucifer, ou satan, se voit reprocher par Dieu d'avoir corrompu son adoration par des pensées absurdes, rendant son service inutile, au point de provoquer sa chute.

Pourtant ce texte nous enseigne, que cet ange avait été créé pour produire de la musique d'adoration accompagnée d'instruments conçus par Dieu lui même.

Ezechiel 28 : 14. " Tu étais un chérubin protecteur, aux ailes déployées; Je t`avais placé et tu étais sur la sainte montagne de Dieu; Tu marchais au milieu des pierres étincelantes."

De toute évidence, le chérubin protecteur, devenu par la suite le diable et Satan, était en la présence même de Dieu, puisque placé devant le trône. C'est donc en ce lieu éminemment sacré qu'il exerçait ses fonctions, dont l'adoration était la principale. Dans les paroles de reproches à lui adressées par le seigneur, ce dernier mentionne un détail important.

Ezechiel 28:13. Tes tambourins et tes flûtes étaient à ton service, Préparés pour le jour où tu fus créé."

Cette phrase prononcée par Dieu lui-même, semble déranger tout le système d'interprétation qui consiste à éliminer les percussions de la liturgie et de l'adoration. De plus, David, le roi musicien, invite tous les peuples d'adorateurs à utiliser des instruments multiples pour la louange. Ce qui est étrange, c'est que seules les percussions centralisent l'attention de certains esprits chagrins qui évoquent le caractère bruyant des sons émis, par les tambours, tambourins, cymbales et autres idiophones.

Le plus ironique de la chose, est que certaines versions de la Bible, ne mentionnent pas le tambourin en Ezechiel 28 : 13, mais le tambour. Une simple définition des deux termes tambour et tambourin suffit à établir leur filiation.

Tambourin: tambour provençal à deux peaux, à fût long et étroit.

Tambour : Instrument composé d'une cavité ouverte ou fermée amplifiant des sons donnés par la mise en vibration de la cavité elle-même, ou d'une ou deux peaux tendues; dans la musique occidentale, instrument composé d'un fût cylindrique en bois ou en métal aux extrémités duquel sont tendues deux peaux, dont une est frappée avec des baguettes.

Ceux qui volontairement ignorent qu'un tambourin ou un tambour, qui diffèrent par la taille et la forme, font partie de la même famille, sont de mauvaise foi, car, dans le fond, il n'y a pas de différence, puisqu'il s'agit de percussions.

Alors qu'en est-il des cymbales? 

Cymbale: Chacun des deux plateaux circulaires que l'on frappe l'un contre l'autre et dont l'ensemble constitue un instrument de musique à percussion.

Pour bien comprendre le problème, essayons aussi de savoir ce qu'est une batterie.

Batterie: Ensemble d'instruments à percussion (idiophones et membranophones) qui constituent un des trois groupes formant un orchestre. (Dans les orchestres de jazz, de Rock et de Pop, on dit aussi Drums.)

En résumé, la question de mettre en relation le sanctuaire et la batterie ne se pose pas et relève de l'absurdité, pour deux raisons simples. En se référant au sanctuaire du désert, il est impensable qu'on puisse parler de batterie, puisque cette réunion d'instruments de percussion n'existait pas à l'époque, d'une part et d'autre part, l'accès au sanctuaire était limité au parvis pour le peuple. Seuls les sacrificateurs pouvaient entrer dans le temple à l'époque.

Si la référence au sanctuaire s'étend au trône de Dieu, alors, on peut penser à une batterie de percussions, puisque dans la phrase prononcée par Dieu, il ne s'agit pas d'un tambourin, mais de plusieurs. Le nombre n'étant pas précisé, on pourrait imaginer une batterie de tambourins. Du reste, il est aussi questions de flûtes, celui laisse imaginer un orchestre. Ce ne serait pas la première fois que l'on trouverait dans la Bible, en relation avec l'adoration, l'association d'instruments divers dans le cadre de la louange.

Mais ce qui est désopilant dans l'explication que j'ai suivie avec respect et intérêt, c'est le sérieux et la conviction de l'orateur, pour expliquer avec force détails des textes qui placés dans leur contexte ne conduisent pas à la destination espérée.

Mon propos ne vise pas à critiquer l'individu, mais à conduire le lecteur de cet article à plus de vigilance, car, la conviction personnelle, n'est pas un critère sûr. Toute conviction devrait s'appuyer sur des évidences et/ou des vérités incontestables.

Par exemple, dissocier chaque verset du fameux Psaume 151 qui pose à l'évidence un problème à tous ceux qui pratiquent à tort ou à raison, la discrimination instrumentale, relève de l'ignorance ou, et c'est bien plus grave, de la malhonnêteté intellectuelle.

david invite à utilizer, tous les instruments connus et par extension tous les instruments futurs pour produire une adoration complète et épanouissante. Du reste, la grande question est de savoir ce que Dieu écoute vraiment.

En Amos 5 : 23, 24. "

 "Éloigne de moi le bruit de tes cantiques; Je n`écoute pas le son de tes luths.
Mais que la droiture soit comme un courant d`eau, Et la justice comme un torrent qui jamais ne tarit."

Il résulte de la lecture de ces versets, que Dieu prête une attention particulière à notre louange et notre adoration avec ou sans percussion que si notre coeur et nos sentiments sont en harmonie avec sa Parole. Le bruit de nos cantiques, devient intempestif aux oreilles de notre Seigneur, quand la droiture manque à nos actions. 

On peut aimer ou pas les percussions, cela est bien naturel. Mais ignorer que c'est Dieu Lui-même qui les a conçues est une offense à sa personne. Car en créant un ange spécialisé dans la musique d'adoration et en mettant à son service des tambourins et des flûtes, Dieu envoie un message à tous ceux qui croient en lui et qui veulent l'adorer. Une utilisation saine des instruments pour produire une musique  mélodieuse, équilibrée et agréable passe par la coordination de tous les instruments, y compris, la voix qui est de toute évidence le plus perfectionné et le plus apte à exprimer nos sentiments, véritables.

Oeil de Beuf

 

 

 
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